Comme un homme sous une lampe, tu t’es courbé vers moi,
pour reposer tes ombres dans mes mains en plumes d’oie.
Tu as franchi ta peur pour rejoindre mes doigts,
et renaître à la vie, dans ton désir de moi.
On aime que pour soi-même, et même qu’à travers soi,
on aime l’autre qu’en reflet, de notre propre émoi.
Tu m’émeus de souffrance et de timidité.
Ton vieux corps fatigué, engourdi, tourmenté,
me trouble tout autant que la chair de vingt ans.
Confie ta solitude, j’ai le cœur assez grand.
Miette