Nous avons échangé des milliers de nos mots
par moments des torrents, à d’autres des ruisseaux,
sur la toile mondiale aux plaisirs abyssaux
je me suis enchaînée à ton esprit, tes mots
Je pouvais deviner la tessiture de ton âme
connaissais de tes jours le moindre petit drame,
nous captivant si bien que nous avons créé
en vagues léchantes, troublantes, une vraie complicité
A côté de nos vies on a brodé une chanson
enivrante et vibrante de notre composition
Je guettais de ton nom la moindre apparition
semant devant l’écran des confettis d’attention,
espérance que l’esprit soit flèche de cupidon
Mélodie de mots-clefs qui rythmait nos journées
un sourire, un café, de profondes réflexions,
un fou rire, un truc con, et les silences aussi
qui sont respiration, petite musique de pluie
Je t’ai offert mon cœur, je t’ai offert ma peau
au rebord d’une fenêtre, dans l’alcôve d’un château
Je me souviens du vent, dans ma nuque, sur mon dos,
nos myriades de rire entoilés d’indigo
et de tes grandes mains qui caressaient ma peau…
Miette