Fenêtres

C’est comme une chasse aux trésors
qui s’oublieraient au fond des mots
Racontons donc des histoires
dont nous sommes ou pas les héros

Pour ce qui est de cette histoire
j’voudrais pas avoir l’ventre trop gros
mais les prémices, tu vas voir,
ont l’sens du rythme, j’ai un bon flow (*)

Comme on vit tous au fond d’sa tête
ça te dérange pas si je veux
y ouvrir grand les fenêtres
et secouer les tapis un peu ?

Quitte à pleurer toutes mes pertes
autant m’dépoussiérer les yeux
Mais non je ne fais pas la tête
être lucide, tu sais, c’est mieux.

Tout s’accumule et puis s’entête
à nous faire tomber vent debout
la tête première dans une couette
pour absorber tous nos remous

Lourdes sirènes du désespoir
ne siffleront pas sur ma tête
Crépuscule des hyènes en goguette
j’dévierai pas d’ma trajectoire

Jamais avare de tendresse
rempart à l’humaine détresse
Regarder l’monde comme il se tresse
n’est pas faire aveu de faiblesse

En un passage de vif éclair
passent le temps et les saisons
C’est à l’éclat d’une lumière vive
que je veux vivre toutes mes passions

Miette

(*) Flow : mot anglais signifiant flux. C’est ici une métaphore, usuelle, illustrant la manière qu’a un rappeur de chanter le flot rythmé de ses paroles

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