Lettre@Jej (! Texte érotique)

Une belle pomme offerte sous des canines blanches,
des mains de musicien, des reins de magicien.
Si beau et si puissant, ne pas en profiter,
je l’avoue sans tourments, vraiment ce serait pécher.

Vous m’avez convoqué et cette idée m’excite
je me suis préparée telle une reine elfique,
front dégagé, cœur battant, cheveux au vent
sur mes talons perchée, je souris en trottant,
envies, incertitudes, tour à tour s’emmêlant

Sans un mot, souriant, vous m’avez amené
d’un pas lent, assuré, dans la salle à manger
vous m’avez pris poignets puis m’avez fait valser
pour enfin, sur la table, mes deux mains reposer

Vous me bandez les yeux, tous mes sens s’exaspèrent,
et dans le noir total, vaincue, je vous espère
par ma chair guidée je vous laisse m’emporter

Une pression exercée de la paume sur mon dos
pour me faire me pencher tel un vase renversé
longs cheveux serpentant enflammant vos envies
chatouillant mon plaisir à être pour vos yeux
enivrante et grisante comme provocant tableau

D’un doigt, vous remontez, très lentement, mes jupons
m’empoignant par moment comme envie de bonbons
et marquant des arrêts, haletant sous l’effort,
de réussir, doucement, la très longue ascension
qui vous mène, tout du long, droit devant, vers mon con

Petite claque sur les fesses oui monsieur c’est compris,
je rectifie cambrure et vous laisse à loisir
mater ce p’tit cul rond qui vous affole le lampion.
Je m’abandonne à vous, tout entière, envoutée
commençant par vos yeux me laisse donc admirer

Vous me caressez gorge, mordillez mes oreilles,
vos doigts explorent ma bouche, m’intimez d’être sage
Oh oui je serai sage, si cela vous oblige,
si je sens votre sexe qui se gonfle avec zèle

Votre verge me touche tendue comme une promesse
Votre souffle devient rauque vos mains se font fournaise
je me soumets à vous, vos désirs qui flamboient,
j’attends en frémissant que vous vous rendiez à moi


Nous avons ainsi entamé
la fameuse valse aux mille attraits
le samedi soir et tout le dimanche
nos corps à corps en fulgurance

Posé sur le marbre de la cheminée
pour rafraîchir votre fondement
je goûte la morsure du serpent
pour partager le feu sacré

On s’est aimé comme poudrière,
la nuit dans la chambre à coucher
et dans la cuisine au lever
alors que je m’étais penchée
pour attraper la brique de lait

On a mis le feu sans allumettes,
quand on a lu en s’effeuillant
caché dans la bibliothèque
le Kamasoutra en français
qu’on s’est empressé d’illustrer

Biche à Taureau accords intenses,
menés par vos talents d’archer
on a accordé nos violons
nous unissant à l’unisson
au rythme de vos muscles Apollon

Rendant gloire à votre puissance,
votre invraisemblable beauté
majestueuse virilité
dans l’entrée j’ai bien décollée

et par vos deux bras enlacée,
dos au mur je dois l’avouer
pleurant avec reconnaissance
j’ai goûté la félicité

Miette

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