Petite musique d’automne

Assise au pied d’un arbre, je contemple charmée
la houle de ses feuilles, se soulever, s’agiter.
Je ferme alors les yeux, suis la musique du vent
ce qui émeut le plus est l’ampleur du frissonnement.

Il va de branches en branches, se déploie au hasard
comme un bancs de poisson ne cesse de tourner
continue à virer, se calme et puis repart,
serpente ondulatoire sans jamais se poser.

Les feuilles dans le tourment bruissent de mille gémissements,
s’enfle et forcit le vent, tourbillonne le chant
qui parfois les empoigne jusqu’à les faire choir.
Le souvenir d’un sourire souffle sur ma mémoire…

Je musarde en rêvant à mes amours d’antan.
Tes fossettes et tes rires déploient leur filets mouvants,
et chantonnant doucement leur musique d’automne,
les feuilles tombent tournoyant sous le bleu des serments.

La peur et l’anxiété sans arrêt dans le cœur,
laissons filer le temps et respirons les fleurs,
quand d’un regard, d’un seul, tu ravivais les heures.

Miette

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