Tempus fugit

Au pâle soleil de mars, mes pas hantent le cimetière
J’apporte à mon grand-père quelques fleurs printanières

* * *

La nature se renouvelle
en une ronde éternelle
passe l’été ou la mousson
mais toujours reviennent les saisons

Comme cet appel nous ensorcelle !
Mais nous humains, pauvres mortels,
n’avons au mieux que 4 saisons
pour parcourir notre horizon

Et moi je suis entre deux âges
Beauté fuit lentement mon visage
ma peau s’affine et à l’usage
je me résous au maquillage

Papier de soie suis le froissage
le temps outrage mon plumage
de deux saisons la transition

Fraîcheur s’ennuie sur mes rivages
Automne sillonne mes paysages
où reste un peu de belle saison

Le temps des fleurs a bien passé
l’été même se fait discret
quelques fruits pour l’arrière-saison
été indien de mes passions

Et si le temps nous porte ombrage
rien ne sert de rentrer en rage
mieux vaut du temps faire bon usage
nous qui ne sommes que de passage

* * *

J’apporte à mon grand père quelques fleurs printanières
Au pâle soleil de mars, mes pas hantent le cimetière…

Miette

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