Jalousie

Ce matin, noir fusain, j’aurais tué un oiseau.

Je le croyais à moi
je le prenais pour mien,
mais il l’a regardé
et il a tout cassé.

J’ai vu qu’ils s’aimeraient.

Et eux ils,
riaient, riaient, riaient…
Et moi je,
pleurais, pleurais, pleurais…

Ce matin, de colère, j’pouvais tuer un oiseau.

Comparable à,
la mer en furie,
l’orage déchaîné,
le volcan réveillé…
Oui, je l’étais.

Et je n’ai rien dit.
Et je n’ai rien fait.
J’ai tourné les talons et puis je suis partie.
A aimer sans retour, pour sûr, on s’avilit.

Ce matin, cristallin, un oiseau m’a tué.

Un grand oiseau de proie a déployé ses ailes
et fracassé mon cœur ; son nom est Jalousie.

Miette

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