La haute coiffure

A l’école, aujourd’hui, devant les p’tites sections
une scène, fugitive, d’agréable émotion

Une dame, les yeux ronds, et la bouche entrouverte
regardait, incrédule, pointée par la maîtresse,
l’improbable coiffure de sa fille dernière-née
qui avait l’audace folle d’un canard étranglé.

La maîtresse, amusée, lui faisait remarquer
que tout de suite voyant la petite arriver
elle avait bien compris, et sans même lui parler,
que ce matin, son père, s’en était occupé.

_ Les hommes ! Que voulez-vous ?! lui a-t-elle répondu,
un sourire dans les yeux puis d’un beau rire radieux
que d’imaginer l’sien à l’ouvrage suspendu
et faisant de son mieux pour dompter ces cheveux !

C’était plaisante image de voir rire cette femme
de l’amour attendri qu’elle porte à son chéri
et le sourire complice des quelques autres dames
qu’animait le soleil d’une chaleur de vie

Miette

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